Après la moto à quatre roues, Yamaha reprend l’offensive avec ce brevet publié en juin 2011, présentant un véhicule inclinable plus évolutif. Ce brevet se « limite » cette fois-ci à une partie-cycle, pouvant aboutir à un véhicule de type moto (à enfourcher), comme de type scooter (les jambes du pilote n’étant pas séparées). Ce véhicule peut être équipé de trois ou quatre roues.
Assistance électronique à l'inclinaison
Cet engin se présente comme un berceau tubulaire sur lequel viennent se greffer les trains avant et arrière. La géométrie rappelle celle du concept Tesseract de 2007, notamment au niveau de la suspension, assurée par deux mono-amortisseurs. Ce que l’on ne voit pas sur les croquis, c’est l’électronique embarquée et sa batterie de calculateurs. Là où le Quadro 3D confie la gestion de l’inclinaison à un système purement hydraulique, le brevet Yamaha fait le pari de l’électronique.
Vitesse, accélération et vitesse angulaire sont prises en compte pour calculer l’angle idéal, et la résistance à l’inclinaison opposée par le véhicule. C’est un circuit hydraulique, contrôlé par un calculateur, qui assure le dosage de cette résistance. En gros, nous avons là une sorte d’assistance à la prise d’angle, et au retour en position verticale. Le système est destiné à faciliter la conduite en réduisant l’effort demandé au pilote pour prendre de l’angle ou relever la machine.
Du coup, cela peut aussi faire office de garde-fou, empêchant un angle excessif par exemple. Le futur 3-roues devrait donc être non seulement plus sûr, mais aussi d’une grande facilité de prise en main. En effet, l’ennemi des plus de deux roues c’est leur poids, lequel nécessite un peu d’habitude pour faire virevolter l’engin à sa guise.
Nouveautés pour 2012 ?
Même si le brevet revendique des solutions techniques peu coûteuses à industrialiser, un tel engin vise clairement le haut de gamme. Si l’on voit mal sur les croquis comment un scooter pourrait découler d’une telle étude (le cadre paraît fermé), cela permet à Yamaha de ne pas dévoiler ses plans. En effet, la bataille des brevets 3-4 roues commence à faire rage. Fort de son image de marque en mobilité urbaine, avec ses T-Max et X-Max, Yamaha ne peut cependant manquer le coche. Le projet serait déjà dans les cartons, puisque la marque serait sur le point de lancer deux nouveautés majeures en 2012.
La marque exploiterait donc à fond l’argument sécuritaire des 3-4 roues avec une machine équipée d’un arsenal électronique qui n’est pas sans rappeler les systèmes automobiles type ESP (contrôle de trajectoire). Ce positionnement très haut de gamme ne devrait pas être rédhibitoire, dans la mesure où ce segment est déjà ainsi orienté. Ce qui ne nous interdit pas d’espérer pour le futur une déclinaison plus démocratique du concept, moins « high tech ». L’assistance électronique pourrait être proposée en option, par exemple, à l’image de ce qui se fait chez certains constructeurs de motos (cf. Aprilia et son APRC). (source
Scooter-infos)